Frédéric Nannan a commencé très jeune à dessiner. Il entame la peinture en 1992. En 1995, il entre à l’Académie de peinture de Wetteren. De 1996 à 2008, il suit les cours à l'Académie des Beaux Arts de Gand, pour donner forme et vie à ce qu’il aime, à ce qui l’anime. L’Académie a été un tremplin pour "vraiment" commencer. Il entrecoupe sa formation artistique par différentes missions humanitaires à l’étranger.
L’Académie lui plaît car aucun thème n'est imposé. L'oeuvre de Frédéric n’adhère pas à un style en particulier. Cette liberté lui donne justement sa richesse et sa puissance.
Ses sources d’inspiration sont très diverses, surtout visuelles. Il prend beaucoup de photos de choses qui le séduisent. Un jour il les regarde et sait alors qu'il peindra la photo qui l'inspire à ce moment.
Frédéric est dessinateur/concepteur 3D. Souvent, "son côté très stricte" appliqué à des formes techniques qu’il aime peindre, donne vie à des œuvres tout à fait particulières et remarquables. Car s’il commence par mettre sur toile son inspiration par son côté technique, il la laisse finalement vivre sa vie. Se dégagent ainsi parfois des symboles ou des représentations.
Frédéric occupe son propre atelier depuis quelques mois. Là-bas, la solitude et le calme l’animent. Beaucoup décrochent quand ils sont seuls. Lui, au contraire, s'y sent très bien.
Tandis que la peinture est davantage une action mentale, la sculpture, qu’il a commencée en 2008, donne forme, en volume, à ce qu’il a dans la tête. Ses mains courent toutes seules, ce sont elles qui guident la tête. Quelque chose se crée. "C’est chouette !"
La combinasion avec la peinture lui permet de retrouver la couleur qui lui manque en sculptant.
Frédéric a participé l’année dernière au concours "Kunstsalon Gent" et a été sélectionné pour exposer l’une de ses œuvres pendant un mois.
L'exposition à Renaix se base sur un travail de dualité. La sienne est "ombre/lumière" avec comme direction la "Purification". Ce sont d’après lui les trois pointes d’un triangle entre lesquelles il va et vient.
Cette dualité représente bien son état d’esprit. Toutes les questions qu’il se pose le tourmentent, son côté lugubre s’exprime. Il l’accepte, il fait partie de lui. La lumière, elle, bien que présente, est davantage en phase de devenir.
Ce n’est que récemment que Frédéric a un regard bienveillant sur son travail. Aussi parce qu’il sait qu’il peut maintenant concrétiser ce qu’il aime. La sculpture l’y a beaucoup aidé.
Aujourd’hui, il veut exposer, c’est ça qui l’intéresse. Il sent qu’il a abouti quelque part et veut faire champ libre. Il veut vider son sac ! Pour commencer quelque chose dans un espace propre, vierge. Il souhaite montrer à son entourage et à tous ce qu’il fait depuis 10 ans. "Pour leur montrer pourquoi parfois je ne venais pas boire un verre avec eux" rigole-t-il. Il est curieux de voir comment cette exposition à trois va se passer. "J’ai envie de la vivre!"